L’autohypnose, dans le principe est parfaitement identique à l’hypnose éricksonienne.

   Cette pratique permet d’accéder directement à  l’inconscient, partie non émotionnelle de l’esprit. Celui-ci a pour but, en autre, d’améliorer notre vie, de différentes manières, comme en faisant le tri dans notre sommeil de ce qu’il s’est passé dans la journée à travers nos rêves.

   Pour entrer en contact avec lui, il nous faut contourner la partie de notre cerveau dont le rôle est d’analyser les choses : le conscient.

   L’autohypnose est utilisée de nombreuses manières, et est parfois conseillée par les hypnothérapeutes aux patients. En effet, elle peut être enseignée avant une opération pour gérer l’appréhension pré-bloc ou bien après une opération lors d’une hospitalisation de longue durée pour contrôler la douleur par exemple.

   Cette pratique permet aussi de gérer le stress, se préparer à un examen ou encore contrôler ses émotions...

   Effectuer une séance d’hypnose permet de suggérer un objectif à l’inconscient qui, selon la réussite de la transe hypnotique, va imperceptiblement appliquer ce dernier afin de régler le problème évoqué.

Voici une présentation d’une séance d’autohypnose que l’on pourrait pratiquer chez soi :

 1. Tout d’abord, il faut se fixer un objectif. Il faut savoir pourquoi on désire s’autohypnothiser, la raison précise. Réduisez-le ensuite à une seule phrase afin qu’elle puisse être absorbée par l’inconscient. Si vous avez du mal à trouver une réponse, posez-vous la question suivante : «  Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous dans votre univers et dans vous-même ? »

Cette demande, quelques fois utilisée par les hypnothérapeutes eux-mêmes leur permet de cerner précisément la raison pour laquelle le patient est venu consulter. Vous pouvez alors vous préparer à commencer la séance d’hypnose.

 2. Avant toute chose,  choisissez un lieu où vous exercer. Assurez-vous d’être dans un endroit calme, et de ne pas être dérangé et surtout de vous sentir à l’aise. Il faut savoir que vos perceptions sensorielles sont modifiées durant la transe donc assurez-vous que la pièce soit à température agréable.

 3. Il faut ensuite se définir un temps, durant lequel vous entrerez en transe. Pour cela faites-vous une suggestion. Votre inconscient sait gérer le temps et avec entraînement il sera capable de sortir seul au bout de la durée choisie de l’état de conscience modifié dans lequel vous étiez.

 4. Nous arrivons maintenant au moment de l’induction. Cette dernière va vous permettre d’entrer en transe légère que vous renforcerez par la suite, comme suggéré plus bas. Les techniques d’induction sont nombreuses. Il faut donc choisir, après différents tests celle qui vous convient le mieux. Il faut savoir, dans tout cas, rester soi-même. Une méthode qui ne vous convient pas vraiment ou à laquelle vous ne croyez pas, aura bien moins d’effet que celle dont vous êtes convaincu. Attention, si vous choisissez l’expression que vous allez utiliser dans des scénarios d’autohypnose qui en proposent des généralisés ;  veillez à  bien arrêter votre choix sur celle qui vous correspond le mieux. Par exemple, ne pas choisir : « Je sombre dans une transe » si vous êtes au bord de la dépression.

 5. La relaxation progressive.

Avec cette technique, vous vous concentrez sur votre corps et allez chercher à en détendre le moindre muscle. En premier lieu, il faut fermer les yeux et respirer profondément en se concentrant sur son souffle. Puis, détendez-vous muscle par muscle dans l’ordre, des pieds à la tête ou inversement. Utilisez pour cela des suggestions comme «… les muscles de mon cou se relâchent complètement… la partie supérieure de mes bras…toutes les tensions s’évacuent…»

   Une autre méthode plus simple existe pour entrer en transe : la technique de la fixation du regard que nous avons par ailleurs testée nous-mêmes. Si vous désirez essayer à votre tour, il vous suffit de fixer un point devant vous jusqu’à que vous sentiez vos yeux fatiguer. A ce moment, fermez-les et laissez cette sensation de relâchement se propager à votre corps et à votre respiration. Ca y est vous êtes entrés en transe légère !

 6. Il vous faut maintenant approfondir la transe afin de pouvoir suggérer votre objectif (trouvé plus haut) à votre inconscient.

Pour cela, des méthodes existent mais elles ne sont en aucun cas obligatoires, l'autohypnose se définissant aussi par la liberté de pratique. Vous pouvez par exemple vous représenter dans un lieu calme, agréable ; ou bien imaginez-vous descendant quelques marches comme ce fut le cas durant la séance d’hypnose de la tante de Victoria dont nous avons pu obtenir le témoignage audio.

   Vous pouvez maintenant formuler une suggestion, vous avez atteint l’état de transe profonde. Or, dans une transe, les mots sont à éviter le plus possible. Commencez donc par vous remémorer en silence la phrase simple symbolisant votre but. Pour cela, représentez-vous, dans votre esprit en train de dire cette phrase ou bien de vivre le changement que vous désirez obtenir grâce à cette transe. Votre inconscient comprendra le message et opérera par la suite - si la transe et réussie -  des modifications dans votre bien-être par exemple.

 7. Mettre fin à la transe. Même si vous n’avez pas l’impression que votre état de conscience s’est modifié par rapport à avant, c’est bien le cas. « Réveillez-vous » en utilisant un compte à rebours et en disant que vous êtes réveillé. Sinon vous ne serez pas complètement sorti de la transe et cela peut avoir des conséquences. En effet la perception du temps par exemple est différente de même que notre niveau d’attention et de réaction face au danger

      Nous avons nous aussi testé un programme similaire à celui-ci pour tenter de rentrer en transe hypnotique. Malgré notre peu d’expérience et d’entraînement, nous avons pu noter, à la fin de la transe, une impression « d’atterrir », de «  débarquer », de ne pas savoir où on est  ... Des sensations quelque peu similaires à celles que nous avions ressenties en sortant de la séance avec Laurence Baud, hypnothérapeute à Villefranche sur Saône.

   Toutefois, l’apprentissage de l’autohypnose ne se fait pas en quelques jours et nécessite de l’entraînement et de la persévérance. L’expérience que nous avons menée était bien loin des résultats obtenus par des habitués et nous n’avons pu que constater combien cela était compliqué.

  Par ailleurs, lors d’une séance des consignes simples sont à ne pas oublier :

• Il faut chercher à faire les phrases les plus simples possibles.
• Toujours être positif (pas de « jamais » par exemple...)
• Ne pas décrire trop précisément comment atteindre votre objectif, il faut savoir rester vague
• Soyez réaliste dans le choix de votre objectif (pas de buts extravagants ou impossible à réaliser)